Didier Picard

Didier Picard

Ingénieur agronome, diplômé de l

Didier Picard, ingénieur agronome (1964), diplômé de l’ORSTOM (1966), Dr ès Sciences naturelles 1976), est actuellement chargé de mission et rédacteur en chef délégué de la revue Cahiers Agricultures, après 42 ans de carrière consacrée à la recherche en agronomie (sensu stricto) et à l’animation et la gestion de la recherche. Il a travaillé dans trois organismes, l’ORSTOM (IRD, Institut de recherche pour le développement, aujourd’hui) (1964-1978), l’INRA, Institut national de la recherche agronomique, (1978-1991 puis 1997-2006) et le CIRAD (1991-1996) et connu huit affectations successives, dans quatre continents.

Ses travaux de recherche ont porté sur l’étude et la conception de nouveaux systèmes de culture ainsi que sur l’écophysiologie des plantes cultivées, en particulier sur la mise en place et la dynamique racinaire de plusieurs espèces.

En Côte d’Ivoire (1965-1974), il participe à une équipe qui s’intéresse à l’évolution de l’agriculture itinérante (ou agriculture sur brûlis) vers une agriculture plus intensive, la jachère naturelle étant remplacée par une sole de culture fourragère, dans la perspective d’une association agriculture – élevage, très peu développée en 1965. Lui-même étudie la dynamique racinaire des espèces fourragères et plus spécifiquement à celle d’une graminée, Panicum maximum, mettant en évidence l’importance de leur contribution au pool de matières organiques du sol. Il montre le rôle des relations parties aériennes – parties racinaires dans l’émission et la croissance des racines.

En Guadeloupe (1978-1980), il s’intéresse aux systèmes de culture émergents, en particulier ceux liés maraichage avec irrigation en côte sous le vent et en Grande Terre. Il étudie les stratégies des agriculteurs face au problème majeur que constitue à l’époque le « feu bactérien » (Pseudomonas solanacearum) pour la culture de la tomate, jugée la plus rémunératrice quand elle réussit.

A Colmar (1980-1985), il restructure une bonne part de l’activité de l’unité autour de l’essor de la culture du maïs irrigué dans la Hardt. Il s’intéresse particulièrement à la mise en place de l’enracinement de cette culture et confirme l’importance des relations parties aériennes – parties racinaires dans cette mise en place.

Après une longue période consacrée à l’animation et à la gestion de la recherche, il lance à Versailles-Grignon en 1997 le programme de recherche sur le rôle potentiel d’une plante de couverture dans les successions culturales en non-labour des régions à climat tempéré : elle augmente significativement la durée d’interception du rayonnement photosynthétiquement actif, réduit fortement le risque de perte d’azote minéral par lixiviation, contribue à accroitre le taux de matières organiques dans le sol et favorise le développement de la méso faune et des microorganismes du sol.

Sa contribution à l’animation et à la gestion de la recherche commence à Colmar, où il est directeur de l’unité de recherche agronomie. De 1985 à 1991, il est chef du département Agronomie de l’INRA et contribue à l’essor des recherches en écophysiologie et sur les systèmes de cultures. En 1990 il met en place et préside le comité de lancement de la Société européenne d’Agronomie (ESA en anglais) dont le premier congrès se tiendra à Paris en décembre. En 1991, il rejoint le Cirad où il met en place le nouveau département des cultures annuelles (CA) (1992-1993), ce qui permet, en sortant de l’organisation antérieure par filières, de développer les recherches transversales sur les systèmes de cultures et les systèmes de production, ainsi que de renforcer l’écophysiologie au service de l’agronomie tropicale. Entre 1993 et 1996, il est directeur scientifique du Cirad, avec comme objectif de développer à l’échelle, cette fois, du centre, les actions menées au sein du CA. Après son retour à l’INRA, il est nommé président du centre, qui vient d’être créé, de Versailles-Grignon (1997-2002). Il y développe l’animation scientifique inter-disciplinaire (lancement des « forums des labos) et renforce la position du centre en Ile de France (mise en place du premier contrat de plan Etat-Région du centre). Durant la même période, il est secrétaire exécutif de l’ESA. En 2002 il est appelé à la direction générale de l’Inra, d’abord comme directeur (2002-2004) de la DARESE (direction de l’action régionale, de l’enseignement supérieur et de l’Europe), puis comme chargé de mission (2004-2006). Il participe au déploiement de l’Inra à l’échelle européenne, et représente la recherche agronomique française au SCAR (Standing committee for agricultural research) (2005-2006) auprès de la DG 12 à Bruxelles.

Comme chargé de mission, il entre en 2007 au comité de rédaction de la revue Cahiers Agricultures, dont il est actuellement rédacteur en chef délégué. Il est également membre du comité d’histoire de l’INRA.

Voir aussi

Principales publications récentes

Articles sur les plantes de couverture

Picard D., Ghiloufi M., Saulas P., de Tourdonnet S., 2010. Does undersowing winter wheat with a cover crop increase competition for resources and is it compatible with high yield? Field Crops Res., 115, 1: 9-18. Erratum Field Crops Res., 116: 206.

Ghiloufi M., Picard D., Saulas P., Tourdonnet S. de, 2010. Y a-t-il un intérêt agronomique à associer une culture commerciale et une plante de couverture ? Cas d’une association blé (Triticum aestivum L.) fétuque rouge (Festuca rubra L.). Cah. Agric., 19, 6, 420-431.

Publications en tant que rédacteur en chef délégué de Cahiers Agricultures

Picard D., Pichot, J.P. 2009. Une revue pour des agricultures en mouvement. Cah. Agric.18, 1 : 4.

Picard D., 2009. Analyse d’ouvrage : Les clés des champs - L’agriculture en question, de T. Doré, O. Réchauchère et P. Schmidley, Éditions Quae, 2008, 192 p. Cah. Agric.18, 1 : 73.

Picard D.,2009. Analyse d’ouvrage : Manuel de référence pour l’installation de dispositifs permanents en forêt de production dans le bassin du Congo de Nicolas Picard, Sylvie Gourlet-Fleury, COMIFAC, 2008, 265 p. Cah. Agric.18, 4 : 379.

Hamon S., Manzanares-Dauleux M., Picard D., 2009. Biotechnologies végétales et gestion durable des résistances face à des stress biotiques et abiotiques : avancées et enjeux. Cah. Agric.18, 6 : 459-460.

Picard D.,2010. Analyse d’ouvrage :Changement climatique, agriculture et forêts : simulations d’impacts sur les principales espèces. Le livre vert du projet Climator. Brisson N.,Levrault F., eds, Ademe éditions 2010, 336 p. Cah. Agric., 19, 4, 306-307.