La biodiversité est un facteur important qui peut fournir des services écosystémiques soutenant la production agricole (par exemple, la pollinisation), ainsi que des disservices (par exemple, les dommages causés aux cultures par les ravageurs et les maladies) Un nombre croissant de travaux montre que la biodiversité contribue de manière substantielle à la productivité des cultures, mais qu'elle peut être affectée par l'agriculture par le biais de changements d'utilisation des terres (par exemple, la déforestation) ou de pratiques agricoles (par exemple, les pesticides), formant une boucle de rétroaction. Ces relations entre biodiversité et agriculture ont été négligées dans les modèles de systèmes alimentaires mondiaux. Par conséquent, la question de savoir comment mieux intégrer la biodiversité dans les modèles de systèmes alimentaires mondiaux est cruciale, en particulier pour évaluer les scénarios d'expansion des systèmes agroécologiques sur la biodiversité et la production agricole à l'échelle mondiale. L'objectif du stage est de décrire la diversité des processus reliant biodiversité et alimentation pour les intégrer dans un modèle sur le système alimentaire mondial.

Les mélanges d'espèces, consistant à cultiver plusieurs espèces sur une même parcelle, figurent parmi les plus prometteuses. Cette pratique présente de nombreux avantages pour la transition agroécologique, tels qu’une stabilisation ou une augmentation des rendements, la diversification des rotations et des paysages, la réduction de l’usage des produits de synthèse, ainsi que l’amélioration de la résilience des exploitations face aux aléas climatiques et aux fluctuations des marchés. Cependant, des obstacles à la mise en œuvre de cette pratique existent à différents niveaux de la chaîne de valeur. Pour lever ces freins, il est important de comprendre comment certain·es agriculteur·ices ont réussi à lever ces blocages et à implanter des mélanges d'espèces sur leur exploitation. Par ailleurs, un grand nombre de mélanges d’espèces est conçue et cultivée par un nombre encore limité, mais croissant, d’agriculteur·ices pionnier·ères, dans des exploitations agricoles aux objectifs variés, comme le montrent des études sur les innovations en milieu agricole. L’objectif de ce travail de stage est d’analyser et de caractériser comment les agriculteur·ices ont mis en place, adapté, testé cette pratique au sein de leur exploitation par l’analyse des trajectoires et des logiques d’action mises en œuvre pour intégrer des mélanges d’espèces dans leur exploitation.

A quel climat actuel ressemblera le climat de Paris en 2100 si les émissions de gaz à effet de serre continuent sur la tendance actuelle ? L'UMR Agronomie était présente au village des sciences de Paris-Saclay, manifestation organisée à L'ENS Paris-Saclay par l'association Diagonale · Université Paris-Saclay à l'occasion de la Fête nationale de la science 2024.