Les mélanges d'espèces, consistant à cultiver plusieurs espèces sur une même parcelle, figurent parmi les plus prometteuses. Cette pratique présente de nombreux avantages pour la transition agroécologique, tels qu’une stabilisation ou une augmentation des rendements, la diversification des rotations et des paysages, la réduction de l’usage des produits de synthèse, ainsi que l’amélioration de la résilience des exploitations face aux aléas climatiques et aux fluctuations des marchés. Cependant, des obstacles à la mise en œuvre de cette pratique existent à différents niveaux de la chaîne de valeur. Pour lever ces freins, il est important de comprendre comment certain·es agriculteur·ices ont réussi à lever ces blocages et à implanter des mélanges d'espèces sur leur exploitation. Par ailleurs, un grand nombre de mélanges d’espèces est conçue et cultivée par un nombre encore limité, mais croissant, d’agriculteur·ices pionnier·ères, dans des exploitations agricoles aux objectifs variés, comme le montrent des études sur les innovations en milieu agricole. L’objectif de ce travail de stage est d’analyser et de caractériser comment les agriculteur·ices ont mis en place, adapté, testé cette pratique au sein de leur exploitation par l’analyse des trajectoires et des logiques d’action mises en œuvre pour intégrer des mélanges d’espèces dans leur exploitation.